
GIR 1 : définition, aides et évaluation de l'autonomie
Apprendre qu'un proche est évalué en GIR 1 peut être une source d'inquiétude. Ce classement, le plus élevé de la grille AGGIR, signifie une perte d'autonomie importante et soulève de nombreuses questions sur l'organisation de la vie quotidienne.
Ce guide a pour but de vous apporter des réponses claires. Nous allons connaître ensemble ce que ce GIR (Groupe Iso-Ressources) signifie, comment le degré de dépendance est évalué, et quelles aides comme l'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie) existent. Nous explorerons les options d'accompagnement pour le bien-être de votre parent, qu'il s'agisse d'une aide ponctuelle ou d'un soutien plus global.
- Le GIR 1 désigne la perte d'autonomie la plus sévère, nécessitant une assistance continue pour tous les actes essentiels de la vie quotidienne de votre proche.
- L'évaluation du GIR 1 est réalisée par une équipe médico-sociale via la grille AGGIR, souvent à domicile, pour observer les capacités réelles.
- Le GIR 1 ouvre droit au plafond de l'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie), une aide cruciale pour financer un plan d'accompagnement personnalisé.
- Le maintien à domicile en GIR 1 est possible mais exige une organisation rigoureuse, l'adaptation du logement et la coordination de multiples professionnels.
- Envisagez un EHPAD ou USLD si la sécurité ou l'organisation à domicile devient trop lourde ; ces structures offrent une prise en charge complète et continue.
- En tant qu'aidant, vous n'êtes pas seul : associations, solutions de répit et le congé de proche aidant existent pour vous soutenir et alléger votre charge.
Qu'est-ce que le GIR 1 et qu'implique-t-il concrètement ?
Le GIR 1 correspond au niveau le plus élevé de la grille AGGIR. Ce groupe iso-ressources désigne une perte d'autonomie totale. Concrètement, votre parent nécessite une assistance constante pour la plupart des gestes de la vie quotidienne.
La personne classée en GIR 1 est souvent confinée au lit ou dans un fauteuil. Ses capacités motrices et ses fonctions mentales sont très altérées, ce qui la rend incapable d'agir seule. Elle ne peut plus prendre de décisions simples concernant sa propre sécurité ou sa vie courante.
Cet état de santé demande une présence humaine continue. Une aide est requise pour tous les gestes de la vie de tous les jours, notamment pour l'hygiène corporelle :
Une surveillance constante est donc requise pour assurer sa sécurité et son bien-être. C'est la principale différence avec le GIR 2, où les fonctions mentales de la personne sont généralement partiellement conservées, lui permettant encore une certaine interaction et participation.
Comment le niveau de GIR d'un parent est-il évalué ?
L'évaluation du niveau de GIR n'est pas un simple avis médical. Elle est réalisée par une équipe de professionnels sociaux et médicaux du département, comme un médecin ou une assistante sociale. Le plus souvent, cette analyse se déroule lors d'une visite au lieu de vie de la personne âgée, pour observer son état dans son environnement.
Pour déterminer le degré de dépendance, les évaluateurs utilisent la grille nationale dite AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources). Cet outil de référence permet une analyse objective, non discriminante et harmonisée sur tout le territoire. Elle se base sur l'observation de plusieurs activités que la personne doit accomplir au quotidien.
Voici une liste, à titre d'exemple et illustrative, des activités examinées par l'équipe d'évaluation :
L'évaluation porte sur ce que la personne peut effectuer seule au quotidien, et non sur ce qu'elle serait théoriquement capable de faire. L'observation se concentre sur les actes à accomplir spontanément et habituellement.
Cette évaluation est une étape indispensable. Le niveau de GIR qui en est déterminé est le critère principal pour l'attribution de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA). Sans ce classement, il n'est pas possible de bénéficier de cette prestation.
À quelles aides le GIR 1 donne-t-il droit, notamment l'APA ?
La prestation principale pour une personne avec une perte d'autonomie classée en GIR 1 est l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA). Cette aide sociale est spécifiquement conçue pour le financement des dépenses nécessaires au maintien à domicile ou pour couvrir une partie du tarif dépendance en établissement spécialisé. Elle est financée par les départements avec le soutien de la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA).
Le classement en GIR 1 ouvre droit au plafond de l'APA. Ce montant mensuel n'est pas versé librement. Il est affecté à un plan d'aide personnalisé, validé par l'équipe médico-sociale. Ce plan détaille les besoins : nombre d'heures d'aide humaine, achat de matériel, frais d'accueil de jour, etc.
La somme effectivement versée est variable et dépend aussi des ressources de votre parent. Une participation peut rester à sa charge (le ticket modérateur). Si ses revenus dépassent un certain seuil, le versement de l'apa en gir 1 sera réduit. Le calcul du taux est propre à chaque dossier.
Pour faire la demande, la procédure est administrative. Vous devez constituer un dossier de demande d'APA. Ce dossier peut être retiré à plusieurs endroits, par exemple auprès de la caisse de retraite ou du service public local. Une fois le dossier complet, l'équipe médico-sociale l'étudiera et votre parent pourra bénéficier de l'APA.
Au-delà de l'APA, d'autres dispositifs peuvent alléger les dépenses. Pensez notamment au crédit d'impôt pour l'emploi d'une aide ménagère ou d'une aide à domicile. Il permet de déduire de ses impôts 50% des dépenses engagées, dans la limite d'un plafond fixé par la loi.
Quels types d'accompagnement envisager pour une personne en GIR 1 ?
Face à une perte d'autonomie de ce degré, deux grandes voies se présentent pour l'accompagnement de votre parent. Il n'y a pas une seule bonne réponse. Le choix dépend de l'état de santé de la personne, de son environnement, et de ce qui est possible pour vous.
Le maintien à domicile est-il possible et comment l'organiser ?
Oui, le maintien à la maison est une option. Mais il faut être très clair : cela nécessite une organisation extrêmement solide et une coordination de tous les instants. Vous serez au centre d'un dispositif complexe.
L'accompagnement à domicile d'une personne en GIR 1 s'apparente à la gestion d'une petite équipe de santé. Plusieurs professionnels, y compris un médecin coordonnateur, devront intervenir de manière planifiée. Ces interventions nécessitent une bonne coordination :
Le logement lui-même doit devenir un lieu de soin sécurisé. L'adaptation du logement, avec des travaux si besoin, est une étape non négociable. Cette adaptation comprend souvent l'installation de matériel médicalisé comme un lit médicalisé ou un lève-personne. La sécurité et le confort de votre parent en dépendent directement.
Quand faut-il envisager une entrée en établissement spécialisé ?
Lorsque l'organisation à domicile devient trop lourde ou que la sécurité de votre parent ne peut plus être garantie 24h/24, l'entrée en établissement est l'option la plus adaptée. Il ne s'agit pas d'un échec, mais d'une réponse réaliste à un besoin de soins très élevé. L'APA en établissement peut d'ailleurs aider à financer le séjour.
La maison de retraite de type EHPAD est la structure la plus courante pour ces niveaux de dépendance. Son avantage principal est de fournir un environnement entièrement pensé pour la perte d'autonomie sévère, avec une réévaluation régulière du projet de soin :
Pour les cas encore plus complexes, qui exigent une surveillance médicale constante en raison d'une maladie ou de pathologies lourdes, il existe des Unités de Soins de Longue Durée (USLD). Ces structures sont adossées à un hôpital et offrent un suivi médical encore plus poussé que celui d'un EHPAD.
Comment gérer cet accompagnement et trouver du soutien ?
Accompagner un parent en GIR 1 est un engagement total. La fatigue mentale et émotionnelle est souvent aussi lourde que la contrainte physique ou administrative. Admettre que vous avez besoin d'aide est une étape indispensable pour tenir sur la durée.
Vous n'êtes pas seul face à ce défi. De nombreux dispositifs existent pour vous soutenir, vous informer et vous permettre de prendre du recul. Les connaître vous aidera à préserver votre propre équilibre. Ne restez pas isolé avec vos questions et vos inquiétudes.
Plusieurs types de soutien peuvent vous être utiles :
En tant que salarié, vous disposez d'un droit spécifique : le congé de proche aidant. Ce dispositif, encadré par la sécurité sociale, vous permet de suspendre temporairement votre contrat de travail pour vous occuper de votre parent, tout en étant indemnisé. Il peut être pris sur une période continue ou sur plusieurs mois, selon vos besoins.
Apprendre à déléguer est une compétence clé. Vous ne pouvez pas tout gérer seul, des soins à la préparation des repas en passant par les formalités administratives. Faire appel à une aide domestique ou à un service de coordination comme YesHome permet de répartir les tâches et d'alléger considérablement votre organisation journalière.
Conclusion
Comprendre ce qu'est le GIR 1 est la première étape pour organiser l'accompagnement de votre parent. Ce classement n'est pas une finalité, mais un point de départ. Il met des mots sur un état de perte d'autonomie sévère et déclenche un cadre d'aide structuré pour faire face aux besoins de la vie de tous les jours.
L'objectif des procédures qui en découlent, comme la demande d'APA, est de construire un environnement sécurisé et digne pour votre parent, que ce soit à la maison ou en établissement. Chaque parcours est unique, et les options doivent être pensées en fonction de la personne aidée, mais aussi de vos propres ressources.
Ce qu'il faut retenir sur le GIR 1 :
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