GIR 2 : définition, aides et évaluation de l'autonomie

10.09.2025
moins de 5 min lecture

Recevoir la nouvelle qu'une personne de votre entourage est classée en GIR 2 peut être une source d'inquiétude. Ce classement en groupe iso-ressources (GIR) indique un degré de perte d'autonomie conséquent et un besoin d'assistance important. C'est un tournant dans la vie de la personne âgée et de son aidant, qui nécessite une bonne information pour faire face.

Face à cette situation, il est normal de se sentir un peu perdu. Ce guide est conçu pour vous apporter des réponses fiables. Nous verrons ce que signifie concrètement le GIR 2, quelles sont les aides financières (le montant peut atteindre plusieurs centaines d'euro par mois) disponibles pour vous soutenir dans chaque démarche, et comment organiser la prise en charge à la maison ou en EHPAD.

  • Le GIR 2 indique une perte d'autonomie sévère, nécessitant une aide quotidienne pour la plupart des actes essentiels (toilette, repas, déplacements).
  • Le classement en GIR 2 est déterminé par la grille AGGIR, utilisée par une équipe médico-sociale lors d'une visite à domicile.
  • L'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) est l'aide principale. Son montant est calculé selon les revenus et le plan d'aide défini.
  • Des crédits d'impôt, aides des caisses de retraite ou l'ASH peuvent compléter l'APA pour alléger la charge financière.
  • La prise en charge peut se faire à domicile (nécessitant adaptation et coordination) ou en EHPAD pour un soutien complet.
  • Votre présence durant l'évaluation et votre implication dans l'organisation des soins sont cruciales pour une prise en charge adaptée.

Qu'est-ce que le GIR 2 et que signifie-t-il au quotidien ?

La définition du GIR 2 décrit une situation où votre parent a besoin d'une aide active et fréquente pour la plupart des actes de la vie courante. C'est une perte d'autonomie conséquente, qui concerne soit l'incapacité locomotrice, soit les fonctions mentales, mais pas les deux en même temps de manière totale. Cette incapacité physique nécessite une attention particulière.

La différence avec le GIR 1, le degré de dépendance le plus élevé, est la variable discriminante. Une personne en GIR 2 a soit conservé ses fonctions mentales et peut prendre des décisions, soit ses fonctions motrices ne sont pas complètement altérées. La personne évaluée est lucide, mais son état corporelle nécessite une assistance pour bouger ou gérer des gestes précis.

Concrètement, cela se traduit par un besoin d'aide pour :

Ce niveau de GIR n'est pas défini au hasard. Il est le résultat d'une évaluation menée par une équipe médico-sociale du département, qui utilise un outil national : la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources). Cette évaluation permet de mesurer objectivement le niveau de perte d'autonomie de la personne.

Apprendre ce classement en GIR peut être une source d'inquiétude. Il est bon de savoir qu'un accompagnement bien organisé et un plan d'aide personnalisé permettent souvent de continuer à vivre à domicile dans de bonnes conditions. Une vie de qualité reste tout à fait possible avec les bons services et un aménagement adapté.

À quelles aides financières une personne en GIR 2 peut-elle prétendre ?

La prise en charge d'une personne en GIR 2 représente un coût. Heureusement, plusieurs dispositifs existent pour alléger cette charge financière. L'aide principale est l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA), mais ce n'est pas la seule.

Comment fonctionne l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) ?

L'APA en GIR 2 est l'aide financière la plus courante pour les personnes en perte d'autonomie. Elle est destinée aux personnes classées du GIR 1 au GIR 4, votre parent est donc concerné. Pour en être le bénéficiaire, il doit remplir trois conditions et compléter un dossier de demande :

Le montant de l'APA n'est pas fixe. Il est calculé selon les revenus de votre parent et le coût du plan d'aide défini par l'équipe médico-sociale. Pour une personne en GIR 2, le montant mensuel en euro est plafonné. Ce plafond est réévalué, il est donc recommandé de vérifier l'information exacte sur les sites officiels. Une participation financière peut être demandée.

Cette allocation (APA à domicile) sert à financer les dépenses prévues dans le plan d'aide personnalisé. À titre d'exemple et de manière illustrative, cela peut couvrir :

Quelles sont les autres aides possibles ?

Au-delà de l'APA, d'autres soutiens financiers peuvent être mobilisés. Le plus fréquent est le crédit d'impôt pour les services à la personne. Si vous financez une aide à domicile pour la personne âgée, vous pouvez déduire 50% des dépenses de vos impôts, dans la limite d'un plafond annuel.

Les caisses de retraite, de base et complémentaires, ainsi que la Caisse Nationale de Solidarité pour l'autonomie, proposent aussi des plans d'action sociale pour favoriser la vie à domicile. Elles peuvent financer des heures d'aide ménagère, des travaux d'aménagement du logement ou des solutions de répit pour l'aidant. N'hésitez pas à les contacter directement pour connaître leurs dispositifs.

Enfin, si l'entrée en EHPAD ou en maison de retraite est la solution retenue, l'Aide Sociale à l'Hébergement (ASH) peut être demandée. Cette aide couvre une partie du tarif dépendance si les revenus de la personne et la contribution des obligés alimentaires ne suffisent pas.

Comment se déroule l'évaluation pour déterminer le niveau de dépendance ?

La démarche pour évaluer le niveau de dépendance de votre parent peut sembler intimidante. C'est une étape structurée, menée pour comprendre ses besoins réels. Elle est réalisée par une équipe médico-sociale (parfois avec un médecin) envoyée par le Conseil départemental, lors d'une visite à domicile.

Cette équipe utilise la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources). L'objectif est d'observer la capacité de la personne âgée à accomplir seule les actes de la vie quotidienne. L'évaluateur va analyser une dizaine d'activités selon un critère précis défini par décret. La liste illustrative suivante montre quelques exemples :

Votre présence lors de cette visite est très utile. Vous connaissez mieux que quiconque le quotidien de la personne aidée. Vous pourrez apporter des informations complémentaires, décrire des difficultés que votre parent pourrait oublier. Votre témoignage aide l'équipe à avoir une vision juste de la perte d'autonomie.

Une fois la visite terminée, l'équipe établit son rapport. La décision finale qui fixe le niveau de GIR est envoyée par courrier. Ce document, relatif à la classification, vous permettra d'initier les demandes d'aides. Une réévaluation du GIR peut être demandée si l'état de la personne évolue.

Vivre à domicile ou en EHPAD : quelle prise en charge organiser pour un GIR 2 ?

Face à un classement en GIR 2, la question du lieu de vie de votre parent se pose. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. La décision est liée à la situation de la personne aidée, de ses souhaits et des capacités de la famille à l'accompagner. Voici une page d'information sur les deux options principales.

Continuer à vivre à domicile est souvent le premier souhait. Pour que cela se passe bien dans ce cadre, plusieurs conditions nécessitent d'être réunies :

Organiser la vie à la maison demande un planning d'interventions avec chaque intervenant : une aide domestique, une auxiliaire de vie, des infirmiers, parfois une surveillance de nuit ou une aide ponctuelle. La gestion d'un trouble du comportement peut aussi rendre cette option plus complexe.

L'entrée en EHPAD (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) est une solution à envisager. Elle est considérée quand les besoins en soins nécessitent une présence constante, si le logement est inadapté ou quand l'épuisement de l'aidant se fait sentir. C'est une décision difficile mais parfois nécessaire pour la sécurité de la personne et votre propre équilibre. Une partie du coût peut être couverte par l'APA en établissement.

Dans un EHPAD, un résident en GIR 2 bénéficie d'un accompagnement complet. L'aide pour les gestes de la vie quotidienne est assurée par le personnel. La surveillance médicale est permanente et des activités sont organisées. Le choix final doit toujours prendre en compte les souhaits de votre parent, son état de santé et l'environnement familial. Pour plus d'information, consultez notre page dédiée aux EHPAD.

Quelle est l'évolution possible et l'espérance de vie en GIR 2 ?

C'est une question difficile, et il est normal de se la poser. L'espérance de vie est une préoccupation légitime. La réponse est cependant complexe car l'espérance de vie est unique à chaque personne.

Il est impossible de donner une espérance de vie chiffrée. Elle ne dépend pas du classement GIR en lui-même, mais de l'état de santé global de la personne aidée. Cette espérance est une variable qui dépend des pathologies et de la résistance de chacun. L'espérance de vie est donc une donnée purement illustrative et non une certitude.

Le GIR 2 correspond à une dépendance sévère. Mais ce n'est pas un signe de fin de vie imminente. Avec un accompagnement de qualité, l'état de santé de votre parent peut rester stable. La personne n'est pas forcément confinée au lit et peut être stimulée. La perte d'autonomie n'évolue pas toujours rapidement.

L'évolution la plus probable, en cas de dégradation, est un passage vers le GIR 1. Cela correspondrait à une dépendance totale, motrice et mentale.

L'objectif change de perspective. Il ne s'agit plus de penser en termes de durée, mais de qualité. La priorité est de préserver le confort, la dignité et la meilleure qualité de vie possible pour votre parent au quotidien. Merci de vous concentrer sur cet aspect.

Conclusion

Comprendre le classement en GIR 2 de votre parent est la première étape pour organiser son accompagnement. Ce n'est pas une fatalité, mais un indicateur clair des besoins qui nécessitent une réponse. Il marque le début d'une nouvelle organisation où des aides existent pour vous épauler.

Voici, à titre d'information illustrative, les points à retenir :

Gérer la situation d'une personne dépendante est un parcours qui demande de l'énergie. Chaque étape, de la demande d'APA à l'organisation quotidienne, représente une charge mentale. En ayant la bonne information, que nous espérons vous avoir fournie sur cette page, vous vous donnez les moyens de prendre des décisions éclairées. Merci de votre lecture.

Votre proche à domicile plus longtemps.

L’équipe YesHome au service de votre famille.
À Paris et Rouen.
Sans engagement.
Commencez aujourd’hui, arrêtez demain.